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En héraldique on appelle « meuble », toute figure dite mobile, à contrario des
« pièces » dont les positionnements sont strictement définis.
En effet, les meubles peuvent être placés indifféremment sur une partition
ou sur une pièce et à n'importe quel endroit de celles-ci.
Vous l'aurez compris, il s'agit de figures (dessins) qui seront appliquées sur l'écu.
Elles peuvent être intégrés à l'écu et elles seront nommées « cousus », ou bien superposées à un élément et dans
ce cas on dira qu'elles sont brochantes.
Les meubles en l'héraldique, sont définis comme tels de par leur
utilisation ancestrale (élément que l’on peut déplacer) ; de la simple
silhouette unicolore à la figure maçonnée plus complexe.
Il n'y a pas de limitation dans les formes et aucune règle
n'interdit un meuble en particulier. On peut donc trouver n'importe
quel objet ancien ou contemporain (voiture, fusée héraldique, fusée spatiale, ...).
Dans ce domaine, l'héraldique suit un mouvement historique et contemporain, c'est à
dire qu'en fonction de l'époque, on retrouvera plus régulièrement tel ou tel
meuble, et celui-ci sera dessiné dans le style de son époque.
Cette caractéristique est par ailleurs utile aux historiens et aux héraldistes pour dater plus ou
moins précisément la conception d'un blason. Les généalogistes et les archéologues
utilisent également le style graphique du dessin pour les aider à dater leurs découvertes.
Un exemple très représentatif de ceci est le lion ; il n’a cessé d’évoluer.
C'est tout naturellement au fil du temps que la famille des meubles s'agrandit et se normalise parfois.
En revanche, le style doit (devrait) rester épuré pour conserver une
« éthique » Héraldique.
Un dessin photo-réaliste, non content de gâcher (à mon sens) l'esprit Héraldique,
en supprimerait l'essence même (le pourquoi elle a fait son apparition).
Tout comme les logos et les pictogrammes, même s'ils sont dessinés sur un écu,
ce ne sont pas forcément des blasons au sens armoiries.
Quelles autres caractéristiques peut-on attribuer aux meubles ?
Par défaut, un meuble doit couvrir la surface de l'écu dans son ensemble, tout en conservant
des proportions harmonieuses et
un aspect esthétique. C'est ce qui explique que parfois et notamment sur les blasons anciens, que
la figure est déformée sur la pointe de l'écu !
On peut également trouver plusieurs meubles identiques ou différents
dans la composition d'un blason.
Leurs tailles et leurs formes s'adapteront alors à
l'endroit où elles seront placées (champ, partitions, répartitions ou pièces).
Lorsque les meubles sont de petites tailles et dessinés plusieurs fois (répétition), deux possibilités existent :
Soit ceux-ci tiennent en entier (tous complets) sur le champ de l'écu
et on dira qu'ils sont « en nombre », soit
ils se retrouvent coupés sur les bords de l'écu et on dira qu'ils sont
« sans nombre ».
Ceci est important pour la future lecture du blason.
En effet, dans le premier cas on devra les compter et on dira que le champ de l'écu
est chargé de X « nom du meuble ».
Exemple : « d’azur, (chargé de) (à) 5 merlettes d’argent ».
Ceci est valable pour toutes les autres surfaces comme les partitions, les répartitions,
les pièces et les meubles eux mêmes.
Dans le second cas, lorsque les meubles sont « sans nombre », on dira que la surface
est « semée » de « nom du meuble ».
Exemple : « d’azur, semé de merlettes d’argent ».
Les meubles comme toutes les parties d’un blason peuvent eux aussi être revêtus de n'importe quel émail,
voire être composés de plusieurs émaux s'ils sont redécoupés suivant un
motif de répartition particulier comme l'échiqueté, le burelé, ... (voir la partie sur
les répartitions et les rebattements), ou encore chargés d'un autre meuble.
Sans tomber dans l’excès, là aussi les combinaisons sont multiples.
Toutefois, la règle des émaux doit être
respectée ! Ce serait une erreur de trouver un lion de gueules sur un champ d'azur (rouge sur fond bleu) !
Cf. le chapitre sur les règles Héraldique.
Cependant, les attributs de la figure ne tiennent pas compte de cette règle.
Par attributs, il faut comprendre : tout élément composant ou complémentaire
au meuble. Par exemple, en fonction de l'animal considéré, il pourra s'agir de ses griffes, de sa langue,
de sa queue, de ses oreilles, ses dents, de son collier, de sa clochette, etc.
qui pourront être de l'émail du champ.
Il existe des meubles beaucoup plus simples comme le carré ou le carreau. Leur usage est assez ancien
et comme tous meubles, ils peuvent être placé n'importe où sur l'écu ;
en nombre ou sans nombre.
Le meuble le plus employé de cette catégorie, est sans nul doute le disque.
Celui-ci possède de surcroît une particularité dans son appellation :
il se nommera « Besant » s'il est de métal (relatif à une ancienne
monnaie Byzantine).
Le besant est d'or par défaut, si on ne précise pas son métal.
On peut parfois rencontrer un « besant d'argent » et
parfois on le trouvera sous l'appellation « plate », mais uniquement
s'il est d'argent.
Enfin, ce sera un « Tourteau » s'il est d'une couleur, donc d'un émail
autre qu'un métal.
Le disque peut également être combiné de deux émaux dont je vous laisse
découvrir les appellations dans le tableau ci-dessous :
Tourteau-besant, il se pose obligatoirement sur un métal.
Il n'y a pas de couleur ni de métal par défaut.
Le premier émail est donc une couleur.
Besant-tourteau, il se pose sur un émail autre
qu'un métal. Il n'y a pas de restriction dans l'utilisation des
couleurs ou des métaux.
Le premier émail est donc un métal.
Voici un tableau non exhaustif des meubles « symétriques » que l'on peut trouver :
Tourteau. Il est de couleur rouge par défaut, mais peut prendre
n'importe quelle couleur (attention pas de métal).
Annelet de gueules (rouge) ;)
Besant, d'un métal (or ou argent). De couleur or, au naturel.
Plate s'il est d'argent.
Annelet
Losange, sa taille doit permettre de composer trois lignes de trois colonnes.
Fusée, de rapport 3 pour 1 à partir du XVème siècle.
Macle, c'est un losange évidé suivant sa forme.
Rustre ou ruste, c'est un losange percé ou rempli en rond.
Ici : « D'argent et d'azur ».
Billette, rectangle dont la taille est de 1 pour 2.
Billettes, couchées ou renversées. Vidées ou percées.
Triangle, se doit d'être isocèle.
Une Dent ;-)
Triangle vidé. On peut trouver la dénomination de delta.
Molette. Partie d'un éperon, elle est percée en son milieu.
Étoile. Elle comporte 5 rais (branches) par défaut.
La pointe est orientée vers le haut, sans quoi elle seraît qualifié
de versée.
Étoile à 6 rais. Un autre type d'étoile. À partir de 6 branches
on énumère le nombre de rais...
Une frette. C'est un élément du fretté.
Fretté. Toutes les bandes se poursuivent jusqu'au bord de l'écu.
Une frette. Parfois on la rencontre sous cette représentation.
Treillissé. Sur la base du fretté, lorsque le nombre de pièces augmente, ce sera
un treillissé et non plus un fretté.
Les figures classiques, ou encore appelées figures propres ou naturelles
sont les plus communes, les plus connues et souvent les plus anciennes...
Effectivement, qui ne penserait pas tout de suite au lion, à la croix
(chapitre des pièces) et à la fleur de Lys
(ou lis) ? ;-)
Ces meubles ne sont pas les seuls « classiques » de l'héraldique,
mais bien les plus connus. Ces figures possèdent de nombreuses variantes
dont chacune a sa propre dénomination ; du lion au léopard en
passant par le lion léopardé... Attention au piège... : voir le paragraphe suivant.
Le lion, « le roi des animaux ».
Il l'est également
en héraldique ; excepté vis à vis des volatiles où l'aigle lui vole
ce titre face aux oiseaux.
Le lion est aussi appelé « Léo » ou « Léon » pour le lion Léon d'Espagne.
En tant que meuble, il est par défaut rampant,
c'est à dire comme le montre l'image à gauche de ce texte, dressé sur les pattes
arrières. Attention ce
n'est pas dans le sens de ramper mais dans le sens d'attraper,
saisir, (du latin : rapere).
Les autres attitudes seront définies dans le chapitre « Les formulations associées aux figures ».
Le lion est presque toujours représenté dans des postures stylisées. Comme indiqué dans le paragraphe précédent, le lion suivant
sa posture se fera appeler soit lion, soit léopard, mais il s'agit
bien du même animal. Si on veut éviter d'utiliser le nom de léopard, il
faudra décrire le lion en deux parties : son corps et sa tête.
Un lion avec son corps et sa tête de profil conservera sa dénomination (de lion), en revanche
il prendra celle de léopard si sa tête est de face.
Moins réglementé, mais tout aussi présent, le lion en tant que support
pour les armoiries.
La fleur de lys
(ou lis) existe sous une multitude de variantes, elle est
plus ou moins stylisée et sa forme n'a cessé d'évoluer jusqu'aux alentours du
XIVème siècle où elle s'est « stabilisée ».
Concernant l'origine de sa forme initiale, deux idées se défendent :
le lis du monde végétal ou la pointe de lance... (?)
En tout état de cause, la fleur de lys est la figure qui sera utilisée
sur les bannières et les blasons pour représenter les
armes royales.
Dans un premier temps, fleurdelisées, puis ramenées à trois fleurs de lys par
Charles V en 1364.
L'Aigle.
Une petite précision qui a son importance : l'Aigle héraldique est féminine.
L'aigle a très souvent été utilisée comme le symbole de l'empire
(*, Romain, Germanique, etc.).
On la retrouve également sous plusieurs formes et dispositions. Elle peut
également être bicéphale (à deux têtes) ou tricéphale.
Ce sera tout de même l'animal utilisé en seconde position après le
lion ! Tout comme celui-ci, elle représente la force et le pouvoir.
4. Les formulations associées aux postures des figures
Avant tout, il faut rappeler que le remplissage des surfaces des animaux,
comme celui de tout autre meuble, peut être fait de n'importe quel émail.
Toutes les figures peuvent également
être partitionnées et composées de rebattements (parti, échiqueté,
burelé, semé de ... , etc.) ou chargées d'un autre meuble plus basique.
Je pourrais commencer par : « à chaque animal (à chaque figure),
son vocabulaire ! ». Mais heureusement, une majorité de termes
s'appliquent à plusieurs d'entre-elles.
Commençons par les postures les plus communes, celles du lion, qui fonctionnent avec
beaucoup d'animaux. En l'occurrence, le « fauve » peut être :
Rampant
Sautant
Regardant
C'est à dire se tenant sur ses deux pattes arrière,
cherchant à agripper, attraper, quelque chose (ou quelqu'un ;-)).
Peut-être cherche-t-il à s'élever...
Ne pas le confondre avec la figure précédente, ses
deux pattes avant sont regroupées et les pattes arrière rapprochées.
Il regarde de l'autre côté ;-) (ici, à senestre).
Attention son corps reste orienté à l'opposé de la tête.
Passant
Couché
Dormant
Arrêté
Assis
Accroupi
À chacune de ces postures on peut lui adjoindre une troisième caractéristique
très usitée : la position de la tête, c'est-à-dire « regardant ». Par exemple, on obtiendra
après retournement de la tête : un lion assis regardant, un lion arrêté
regardant, etc.
Dans le même ordre d'idée, d'autres modifications peuvent avoir lieu,
celles-ci seront alors précisées, comme dans « un lion assis, la patte dextre,
levée ».
Une particularité héraldique entre-aperçu dans l'introduction ;
si le lion a la tête de face, on parlera
de léopard et non plus de lion. Exemples : léopard (lion passant, la tête
de face), léopardé (lion passant, la tête de profil), léopard lionné (lion
rampant, la tête de face). Il y a quelques divergences à ce propos entre
certains héraldistes, mais il s'avère que la terminologie la plus juste est
bien liée à la disposition de la tête, de face ou de profil et non à
la disposition du corps. On peut ajouter que normalement un léopard n'a pas
de crinière. Cependant ce n'est pas un élément de renonciation au titre de
léopard, car il s'avère que les artistes ou dessinateurs de toutes époques
laissent leur talent s'exercer librement... ;-)
[Nous verrons dans la partie lecture des blasons d'autres variations
sur les figures...]
La première posture (rampant), est une posture très souvent utilisée
dans la représentation par défaut d'un animal. Mais pas tous.
Pour cette même posture, on pourra rencontrer un vocabulaire plus spécifique
en fonction de l'animal concerné. Ainsi on dira d'un cheval ou d'animaux de la
même famille (licorne, pégase) qu'ils sont cabrés (acculés ou
forcenés) en lieu et place de rampant. Un cerf sera dit saillant,
un taureau est furieux. Liste non exhaustive.
Dans une posture plus allongée, on trouvera chez le chien et le cheval la
dénomination courant plutôt que passant, mais le cerf sera dit élancé... :-))
Pour les « bêtes », on trouvera des ailes éployées (déployées)
ou abaissées.
Il y a énormément de vocabulaire à ce sujet, vous rencontrerez les terminologies les plus courantes aux travers des différents chapitres...
Que peut-il encore arriver à nos pauvres bêtes ?
On peut les démembrer, leurs adjoindre un ou plusieurs objets ou
artéfacts : auréole, ailes pour des quadrupèdes, colliers, médailles,
couronnes, clochettes, carapaces ou manteaux...
Démembré
Ailé
Auréolé
N'oublions pas les bêtes à deux têtes, dites bicéphales, le plus souvent les
aigles, mais aussi les lions et d'autres animaux (chiens) qui s'y prêtent
volontiers. Il existe bien évidemment des êtres tricéphales, comme l'aigle
ou le dragon. Je dirais que la limite en nombre de têtes s'arrête à l'hydre
avec ses huit têtes. On peut aussi penser au Cerbère, chien tricéphales
gardien des Enfers dans la mythologie gréco-romaine.
Les têtes seules ont également leur vocabulaire propre, je citerais
par exemple un « massacre de cerf » (cerf en général), il s'agit
des os formant la tête de l'animal et posée de face.
Mais lorsque la tête est de chair et de face, on la nommera « rencontre ».
Exemple : une tête de taureau de face se dit au « rencontre de taureau ».
Tous les meubles ont une orientation par défaut que je nommerais naturelle.
Par conséquent, on ne blasonnera (décrira) son orientation que si celle-ci
est différente.
Mais puisque nous avons commencé par le lion dans la rubrique précédente,
poursuivons avec lui... :-))
Contourné
Regardant, contourné
Sous-entendu « rampant et contourné » et
« rampant, regardant et contourné ».
Voici un croissant, il est d'argent au naturel et ouvert vers le haut :
... à un croissant
... à un croissant versé
... à un croissant tourné
... à un croissant contourné
Si un croissant peut être versé, on emploiera plutôt le terme renversé pour un chevron ou un
écu, là aussi le vocabulaire dépend des figures, toutefois, c'est plus une
« habitude » qu'une faute.
Lorsque les figures sont confrontées (c'est le cas de le dire) deux à deux,
le vocabulaire s'adapte. Ainsi deux lions face à face sont dits affrontés,
lorsqu'ils sont dos à dos on dira qu'ils sont adossés.
Mais attention, si on prend en considération la figure précédente, le croissant, la position
naturelle n'est pas la même que celle du lion. Ceci implique que le vocabulaire employé va
être différent pour une même conformation. Qu'est-ce qui vaut mieux qu'un
long discours ? L'analyse des dessins suivants : ;-)
Voyons, ... et si nous commencions par l'attribut le plus courant ?
Dans 99% des cas, les bêtes et les humains ont une tête ! ;-)
(normale)
Pour le dessin de gauche, on dira : « ... à la tête de xxx (ici griffon) », en revanche pour celui de droite on précisera : « ... à
la tête de griffon arrachée ».
La distinction se voit à la coupure nette ou non de la base du col. À ce
propos, si il y a une longue partie du col (du cou) avec la tête (haut du buste),
on pourra blasonner : « ... tête et col de griffon arrachés ».
Arrachée
Lorsque la tête, le buste ou le buste avec la partie supérieure de
l'animal sont accolés à une pièce ou à un objet, on dira que l'animal (ou : à
la tête de ...) est issant. Exemple : « De gueules,
à la fasce d'argent, au lion issant de sable ». Dans ce cas on devrait retrouver la
tête de l'animal, ses deux pattes antérieures et le haut de la queue (un
lion rampant coupé horizontalement, donc « coupé » ;-)).
Par contre, si ces mêmes éléments ne sont pas soutenus, on
emploiera l'adverbe naissant. « De gueules, au lion naissant de
sable » (sous-entendu au lion coupé).
Attention, lorsqu'il s'agit d'un parti (coupure verticale), ou
qu'un attribut de l'animal (une patte, le plus souvent) arrive d'un côté de l'écu,
on dira qu'il est mouvant, en
précisant d'où il arrive (mouvant du flanc dextre ou senestre
de ...).
Comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent il peut y avoir des
« monstres » à plusieurs têtes. Or après la tête, l'attribut
d'importance est la queue. On les trouvera fourchées, doublées, nouées,
diffamées.
La couleur vert clair n'est ici que pour mieux appréhender les différences.
Il est rare de retrouver cet appendice d'un émail différent de la figure,
mais ce n'est pas interdit.
Simple (non blasonné)
Queue nouée
Queue double
Queue fourchée ou fendue
Lion couard
Ces attributs s'adaptent à toutes les postures des lions le permettant.
« Au lion assis d'argent, à double queue de sinople », si la couleur de
la queue est la même on optera plutôt pour cette formulation :
« Au lion assis à queue double d'argent ».
Pour en terminer avec la queue, lorsque l'animal en est dépourvu
ou que celle-ci est tronquée, il est dit diffamé.
Le lion, comme d'autres animaux (mais surtout lui) peut être affublé
d'une queue d'origine étrangère, j'entends par là, une queue de dragon ou
une queue de sirène. Il en deviendra un lion dragonné ou un lion
mariné.
Voici maintenant d'autres attributs très caractéristiques des figures
qu'on peut rencontrer. Ceux-ci sont spécifiques, mais chacun associera
facilement l'animal et l'attribut qui s'y rapporte.
Ces attributs sont blasonnés (décrits) lorsque qu'ils sont d'un autre émail
que l'émail général de la figure. Ainsi on trouvera « becquée de ...,
à la crête de ..., lampassée de ... », etc.
Parfois on rencontrera langué à la place de lampassé,
surtout chez les animaux à plumes... ;o).
Voici par exemple pour des animaux à bec :
« D'or, à la tête de griffon arraché(e) de gueules, becqué d'argent et lampassé d'azur »,
et « D'or, à la tête de griffon de gueules, becqué de sinople et lampassé
d'argent ».
À noter, que le fait de trouver un bec
ou une langue de métal (ici argent) sur un champ de métal (ici or),
ne rentre pas dans la règle de contrariété des émaux. Il s'agit des
attributs de l'animal (idem s'il s'agit des parties d'un objet), par
conséquent il n'y à pas de faute (d'enquerre).
Poursuivons avec le lion, il faut bien avouer que le lion est
l'animal qui subit le plus de transformations en héraldique. :-) Donc, s'il
ne possède ni dents, ni langue, ni griffes, il est nommé morné
(figure 1).
Sans quoi, on blasonnera les attributs (figure 2) : oreillé,
lampassé (la langue), denté (dents ou crocs), allumé (les yeux), armé
(les griffes) de ... (un émail).
L'horrible figure 3 se blasonne donc : « D'argent, au lion diffamé
de sable, armé et denté d'azur, lampassé de gueules, oreillé d'or et allumé
de sinople ».
D'or au Titi de sinople becqué et membré
de gueules.
(Celui ou celle qui trouve de quel oiseau il s'agit, gagne le droit de porter
cet écu ! ;-) )
À S U I V R E . . .
Il existe une très grande quantité de meubles « traditionnels » et une
infinité si l'on considère tous les objets et figures imaginables...
La plupart ont un nom qui leur correspond directement, par contre, d'autres
ont des noms plus mystérieux...
Je nommerais :
Dextrochère (armé à droite).
Correspond à un bras, souvent le coude plié, armé d'une épée vers le
haut et orienté vers dextre, c'est à dire sur la gauche de l'écu pour le
spectateur. L'arme peut être différente, dans ce cas elle sera blasonnée.
Senestrochère (armé à gauche).
Idem ci-dessus, mais orienté de l'autre côté (vers senestre).